Sujet : mettet aura son circuit permanent en 2008 | | Posté le 14-10-2007 ŕ 12:14:22
| À quelques jours du Superbiker, que devient le projet de circuit permanent? Un bureau d'étude peaufine le tracé de la piste. L'optimisme prévaut. Se fera, se fera pas? Pour le président du Royal Union motor Michel Fiévet, c'est oui. D'ici une grosse année, une piste asphaltée d'environs 2300 mètres déroulera son lacet de virages et de lignes droites sur 14 hectares de terrains agricoles. Un bureau d'étude s'active à mettre un point final au tracé définitif. Cependant, le suspense demeure quant au financement de cette infrastructure qui, bon an mal an, coûtera cinq millions d'euros. Qui va délier les cordons de la bourse? Malgré ce gros point d'interrogation, le Royal Union motor de l'Entre-Sambre et Meuse (RUMESM), qui fête cette année son 80e anniversaire, a déjà remporté une victoire éclatante. L'étape la plus difficile est franchie. Il a décroché un permis d'urbanisme et d'exploitation de classe 1, en dépit d'une vive opposition. Les responsables du Motor n'ont pas occulté le débat avec les opposants à leur projet, des agriculteurs, des Amis de la terre et des écologistes. Michel Fiévet a dû batailler ferme pour convaincre que le circuit ne sera rien d'autre qu'un centre complet de formation à la conduite. «Et ce dernier aura pour outil principal un circuit permanent» aime à répéter le président du Royal Union motor. Qui dit circuit permanent ne veut pas dire course permanente. Le fonctionnaire délégué et le fonctionnaire technique ont donné le feu vert au projet. Que le ministre Antoine, saisi du recours des opposants, a ensuite confirmé. Le permis est toutefois assorti de conditions d'exploitation drastiques en ce qui concerne le bruit. Il accorde sept week-ends de compétition par an. Trois week-ends à 60 décibels/heure et quatre à 55 db. Cette norme très basse est à prendre en compte à l'extérieur de la plus proche maison du circuit, soit à 400 mètres de là. Profitant du recours introduit par les opposants, le Motor avait demandé au ministre un assouplissement de ces normes limitatives du bruit. En vain. Le ministre a confirmé le permis initial. En ce qui concerne le financement du circuit, la commune de Mettet a constitué une régie communale autonome afin de permettre au Motor (qui est privé de toucher les précieux subsides publics d'Infrasports, une direction qui dépend de la Région wallonne. La subsidiation peut s'élever jusqu'à 60 % du coût total. Mais qui, à Mettet, a le bras suffisamment long pour convaincre le ministre de tutelle d'Infrasports, Michel Daerden (PS), d'accorder sa meilleure attention au projet du Motor? Alors qu'Infrasports doit déborder de demandes de construction de halls sportifs un peu partout en Wallonie et qu'Elio di Rupo, patron du PS, rêve d'un circuit à Dour. Le motor dispose d'un seul poussant : Freddy Tacheny, le directeur commercial de la chaîne privée RTL (Bel RTL et TVI), passionné de motos et petit-fils de Jules Tacheny. Un homme politique pourrait fort bien se montrer agréable à l'égard d'un directeur de médias aussi important. Le circuit permanent ne coûtera pas un franc à la caisse communale. Tout au plus la commune garantira-t-elle l'emprunt que contractera le Motor. Elle agira en qualité d'agent public de contrôle de la bonne affectation des deniers publics et de la saine gestion financière de la future infrastructure. Qu'en pense-t-on à Mettet? Rien de mal tant que ça ne coûte rien. Même Écolo n'en fait pas une priorité. Personne n'ignore que c'est le circuit qui a fait connaître Mettet dans la Belgique entière voire dans le monde. «Sans le circuit, Mettet serait un trou perdu». |
|
|
|